L'uniformisation vestimentaire est le premier pas vers l'uniformisation des pensées. Ça peut paraître anodin, mais le principe du "les minorités ont tord et sont à exclure" est la fondation même des courants totalitaires (Mao en Chine, Staline en URSS, Hitler en Allemagne, Franco en Espagne, le gouvernement en Israël, la chasse aux sorcières (rouges) aux USA...).
Et même si j'apprécie la liberté individuelle croissante depuis la seconde révolution industrielle et l'urbanisation forte de cette époque (plus de ragots de campagne et la liberté des grandes villes), je considère tout de même qu'un individu individualisé est la meilleur des choses, que chacun doit être libre de se démarquer des autres et que l'uniformisation (qui se rapproche de l'anonymat que j'apprécie) doit se voir apposer des limites morales.
L'élève s'est fait exclure parce qu'il avait les cheveux teints en vert, d'accord. Qu'est-ce qui me protège demain de me faire exclure de la fac parce que j'ai décidé de porter des t-shirts roses, de me raser le crâne, ou d'exprimer par un t-shirt ou autre une particularité qui m'est propre (nationalité, pays d'origine, religion, orientation sexuelle, orientation politique...) ? Parce que dans tout ces cas, on exclu pas une différence "parce qu'elle est moche", on exclu une différence parce qu'elle est contraire à ce qu'on pense / souhaite voir. On bon raciste pourrait demander l'exclusion d'un élève noir, puisqu'au même titre que les cheveux verts, ça dévie de la norme (aka. plus de 50% des usages)...
T'écoutes de la musique classique ? Bouark, tu respectes pas la norme qui écoute du Miley Cyrus... allez, sort de mon établissement et même de la société, mécréant ! Et pour conclure, l'uniforme scolaire c'est bien pour éliminer les stigmatisations économiques entre élèves, mais c'est très, très totalitaire. Ça a du sens en bas âge (école primaire, collège) mais arrivé au lycée, les élèves sont suffisamment matures pour ne pas se stigmatiser sur ces points (et ça devient des adultes, plus besoin de leur laver le cerveau pour qu'ils soient de bons et gentils citoyens).